17ème biennale internationale de Céramique de Chateauroux

Depuis 35 années, la Ville de Châteauroux accueille un été sur deux les oeuvres les plus récentes et les innovations des créateurs vivants qui façonnent et cuisent la terreCette 17ème édition de la Biennale de Céramique contemporaine de Châteauroux a retenu pour thème la représentation de l’écrit, des mythes et des légendes dans la céramique actuelleUne nouvelle fois, Sévres-Cité de la Céramique apporte son soutien et son concoursDes oeuvres produites récemment à la Manufacture seront présentées et son directeur MCameo a accepté de présider le jury d’acquisitionDes artistes d’origines très variées comme Akiko Hoshima, Marie Ducaté, Laurent Dufour, seront à nouveau présents, comme des céramistes dont les ateliers sont proches, Elizabeth (Brillet) Raphaël ou Christine Massaux-Hélas, ou d’autres provenant du village de La Borne comme Nicole Crestou, Emmanuel Beuchet, ou plus éloignés comme Klara Kristalova, née en Tchékoslovaquie et installée en Suède, qui exprime les légendes de ces deux traditions mélèes
Six grandes écoles d’art ont également répondu à l’invitation lancée par Michèle Naturel, directrice des Musées de Châteauroux et commissaire de l’exposition, occasion unique pour que les élèves en céramique puissent cotoyer les artistes déjà reconnusUne journée de rencontres et d’inauguration réunira les artistes, les invités et les professionnels du Centre Céramique de La Borne et de la Biennale de Céramique de ChâteaurouxCe partenariat s’inscrit dans la tradition des potiers et céramistes du BerryIl permet de montrer une dynamique régionale qui s’appuie sur un savoir-faire très ancien et qui n’a cessé d’être à l’écoute de la création la plus innovante.

La caisse à céramique

L’ÉSA Pyrénées - site de Tarbes a toujours cherché et provoqué des ouverturesAu delà de ses propres limites, elle cherche l’ailleursC’est dans l’idée de l’échange européen, d’un panorama transfrontalier et inter-écoles, qu’elle se construit avec les artistes et professionnels, se fonde et se structure pour existerElle va voir elle-même ailleurs si elle peut y êtreRiche d’une pédagogie évolutive et d’une idéologie de recherche avant l’heure, elle a une réflexion traçante et le bagage légerDe cette histoire de valise mobile, il y a cette caisse à roulettes, remplie d’objets céramique comme autant d’atomes crochus entre l’improvisation et l’anticipation.

La caisse à céramique véhicule deux histoiresLa première, constante, matérialise l’idée du transport de pièces pour être montrées « ailleurs »La seconde, évolutive, est plus complexeUn contenu mouvant, changeant, explosif et variable.

Les étudiants inventent, ré-inventent des systèmes, des attitudes, des trucs, pour « Connecter, Faire et Penser »Sous ses apparences cycliques, récurrentes, resurgissent comme des fantômes les valeurs techniques nécessaires au matériau exigeant qui ont fait son histoire au fil des sièclesMais c’est la ressemblance au passé qui trouble, pas l’autonomieChaque forme est un nouvel engagement, un nouveau risqueLa notion de changement vient donc se frotter et contrarier la céramique, matière figée et pérenneIl y a la notion d’échange, de substitution d’une chose à une autre, dans la production de l’atelierL’interaction et la permutation sont au cœur de notre laboratoire Tarbais, et la caisse à céramique en est un arrêt sur image, pour un temps donnéLa qualité des travaux est plus dans leurs mutations à venir et à devenir, que dans leur matière et leur finalitéC’est le mouvement du processus qui donne l’ensemble des caractères de ces objets de penséeC’est pour proposer du renouveau à chaque voyage qu’il est nécessaire de produire de la céramique d’enchaînement de faits, quelque chose comme une suite élaborée d’opérations décisivesCette céramique n’est pas, aujourd’hui ‘hui, ce qu’elle a été, et elle ne sera jamais, à venir, ce qu’elle est maintenant…

C’est dans cette temporalité qu’il nous intéresse de travailler.