Angela Mengoni

Du jeudi 12 au jeudi 12 décembre 2013
à l’école de Tarbes
Jardin Massey,
place Henri Borde, 65000 Tarbes

+33 (0)5 62 93 10 31
tarbes@esad-pyrenees.fr

En 1971 l’artiste américain Chris Burden, dans une brève action intitulée Shoot, se fait tirer dessus par un collaborateur avec un fusilIl met ainsi en scène un corps secoué par un spasme charnel, mais dont le visage reste apathiqueComprendre le statut de cette performance signifie réactiver l’imaginaire qu’elle implique, c’est à dire une mémoire visuelle qui la traverse et qui sollicite certaines œuvres de la peinture moderneCela nous permettra de tracer un lien entre cette œuvre et ce que Michel Foucault appelle – dans ces mêmes années – une biopolitique de la vie, la « prise » du pouvoir sur la dimension biologique de l’individu.

Angela Mengoni est docteure de recherche en sémiotique et est maître de conférence à l’Université IUAV de VeniseEntre 2009 et 2012 elle a été chercheur post-doc dans le cadre du programme du Fond National Suisse de Recherche eikones – _Bildkritik/Iconic Criticism_Pouvoir et signification des imagesElle est chercheur associé au groupe de recherche « ACTH – Art contemporain et temps de l’histoire », un projet coordonné conjointement par l’École de Beaux-Arts de Lyon et l’ÉHÉSS de Paris
Ses intérêts de recherche portent sur les formes de la représentation du corps dans l’art de la modernité tardive et sur la relation entre image et mémoire, ce dernier thème étant au centre de son projet en cours sur « Montage et travail de mémoire dans l’Atlas de Gerhard Richter »Elle a récemment publié un ouvrage sur le rapport entre les représentations du corps blessé dans l’art de la modernité tardive et la question d’une biopolitique de la vie (FeriteIl corpo e la carne nell’arte della tarda modernità, Sienne 2011).

Image : Chris Burden, Shoot, 1971, photogramme de la performance.