Francis Édeline

Du mercredi 20 au mercredi 20 février 2013
à l’école de Tarbes
Jardin Massey,
place Henri Borde, 65000 Tarbes

+33 (0)5 62 93 10 31
tarbes@esad-pyrenees.fr

Derrière le visible, ou : une image peut en cacher une autre
Conférence, salle Stein, 9h

Les signes vivants
Conférence, salle Stein, 14h

Né en 1930, de formation scientifique (biochimiste), Francis Édeline a été nommé professeur honoraire à l’Université de LiègeÉcrivain, traducteur, auteur de nombreux essais et l’un des premiers critiques à s’intéresser à la poésie concrète, il a développé sa véritable passion pour des questions de poétique et de sémiotique visuelle et s’est lié, depuis sa fondation, au Groupe μ dont les travaux en sémiotique et en rhétorique générale sont internationalement reconnus.

Francis ÉDELINE

Né en 1930, de formation scientifique (biochimiste), Francis Édeline a été nommé professeur honoraire à l’Université de LiègeÉcrivain, traducteur, auteur de nombreux essais et l’un des premiers critiques à s’intéresser à la poésie concrète, il a développé sa véritable passion pour des questions de poétique et de sémiotique visuelle et s’est lié, depuis sa fondation, au Groupe μ dont les travaux en sémiotique et en rhétorique générale sont internationalement reconnus.

Il a publié de nombreuses études sur le symbolisme et sur la poésieAuteur de monographies sur Ian Hamilton Finlay (1977) et sur Pierre Garnier (1982), ainsi que de Vocaliques (1987), un essai sur les voyellesIl a préparé un numéro spécial des Cahiers Internationaux de Symbolisme consacré à l’Herméneutique du Mandala (1984)En préparation : L’Intersémiotique et Les Voies du Symbole.

Avec le Groupe µ, il a publié notamment: Rhétorique Générale (Larousse, 1970
Seuil, 1982, traduit en 15 langues), Rhétorique de la Poésie (Complexe, 1977
Seuil, 1990, traduit en roumain, en italien et en portugais), Traité du Signe Visuel (Seuil, 1991, traduit en espagnol, en italien et en arabe), ainsi que de nombreux articles, et il prépare un ouvrage sur les neurosciences.

Derrière le visible
ou : une image peut en cacher une autre – conférence, salle Stein, 9h

Dans une communication idéale, grâce à une fonction de renvoi, un émetteur traduit le signifié (qu’il a dans la tête) en une chaîne de _signifiants_Ceux-ci subissent chez le récepteur la transformation inverse, ce qui lui permet de retrouver exactement le même signifié, car la fonction de renvoi est supposée parfaitement réversibleCe schéma de base peut cependant connaître bien des altérations, par lesquelles cette univocité disparaît.

L’exposé passera en revue un grand nombre d’exemples, principalement dans le domaine des images : les codes, l’anamorphose, le « tatouage » informatique, les images cryptiques, le camouflage, les emblèmes, l’alchimie, la stylisation, la symbolisation..Autant d’images montrant combien la fonction de renvoi est en fait multiforme et extensible

Les signes vivants – conférence, salle Stein, 14h

« Nous sommes embarqués » disait Pascal, et nos signes le sont aussi, et cet embarquement peut se terminer par un naufrageL’évolution temporelle frappe donc inévitablement les signes, et engendre deux attitudes opposéesLa première et la plus répandue consiste à refuser cette évolution et à stabiliser physiquement les signes, dans le vain espoir de leur assurer l’immortalité _(Exegi monumentum aere perennius)_La seconde accepte la variation diachronique, mais selon des modalités bien diverses : résistance, résignation, provocation, curiosité, dirigisme..On peut l’exploiter ou s’y complaire maladivement.

L’échelle de temps de ces processus est appréciée par rapport à une durée repère qui est celle de la vie humaineLes altérations subies par les énoncés concernent notamment la structure (destruction de relations), l’intégrité (troncatures) et la redondance (entraînant des malentendus)Devant une telle pluralité, et pour éviter la simple spéculation, il est essentiel de constituer avant tout un corpusLes exemples sont nombreux et diversParmi la quinzaine de cas dont une interprétation est esquissée, citons en vrac : les cicatrices et tatouages
les inscriptions sur les arbres
les « brindilles flottantes » et l’« écu fendu » de Guenièvre, dans les Romans de la Table Ronde
les Paroles dégelées de Rabelais
le « Miroir, mon beau miroir » des contes
le message dans une bouteille dans Les enfants du Capitaine Grant
l’épisode final de César-Antéchrist
le portrait de Dorian Gray
les signes flottants de I.H.Finlay et les escargots de T.Ulrichs
les logoneiges de Dotremont
l’altération des pigments de La Grande Jatte avec toute la problématique de la restauration..

Responsables du programme : Stefania Caliandro et Philippe Fangeaux