L'ÉSAD Pyrénées ferme ses portes du 15 juillet au 16 août. Réouverture le 19 août à 9h.

Living architectures

du 26 au 26 janvier 2012
Pau, Salle de conférence du Piano, 26, avenue des Lilas à Pau

Living Architectures est le titre d’une série de films d’architecture que nous avons initiée en 2007 avec la réalisation d’un premier film laboratoire, « Koolhaas HouseLife »Suite à ce film, nous avons développé et élargi le champ de recherche à travers six nouveaux films : « Pomerol, Herzog & de Meuron », « Gehry’s vertigo », « Xmas Meier », et très trois films sur trois bâtiments de Renzo Piano : « Fondation Beyeler », « IRCAM » et « B & B Italia »« Living Architectures » est un projet de réflexion critique sur les modalités de représentation de l’architecture contemporaineCette série de films cherche à questionner ce que pourrait être un film d’architecture en dehors des contraintes du genre et des formats imposés par un système de production télévisuelleCe qui est communément appelé « film d’architecture » est la plupart du temps un très bon outil pédagogiqueLe projet architectural est démonté comme un jeu de lego pour offrir une connaissance théorique complète et chirurgicale des intentions de l’architecte et des moyens de sa réalisationDe cette analyse structurale exhaustive, ce que nous retenons de l’œuvre architecturale, c’est essentiellement un excellent cours d’anatomieLe bâtiment devient un objet passionnant à l’image resplendissante, mais reste néanmoins un grand corps videCe que nous proposons à travers le projet « Living Architectures », c’est principalement de redonner corps et vie à l’architecture en ouvrant le champ de sa représentation à ses usages et ses fonctionsNous opérons un simple déplacement du regard et un recentrement de la place que nous occupons en tant que réalisateurs face à l’oeuvre architecturaleNous n’apportons pas au bâtiment sa connaissance, mais nous attendons de lui qu’il se montre tel qu’il estPlus que des portraits de bâtiments, nous pourrions présenter nos films comme des « immersions architecturales » valorisant l’expérience du lieu et l’émotion qu’il procureLe spectateur est invité à vivre l’espace, l’instant du film, comme s’il était un familier des lieux« Vous savez, c’est toujours la vie qui a raison, l’architecte qui a tort… » Cette phrase de Le Corbusier au sujet de la Cité Frugès de Pessac illustre parfaitement le renversement de point de vue que nous essayons d’instaurer à travers nos filmsCe n’est plus l’architecte que nous allons rencontrer au pied de son œuvre, mais la vie qui y a pris place, celle qui s’y frotte tous les jours, qui cherche à s’approprier cette nouvelle présence, qui tente d’instaurer les bases d’une cohabitationDe nombreux architectes s’accordent à reconnaître qu’une des plus grandes difficultés de ce métier est d’imaginer si les hypothèses émises au cours de l’élaboration du projet seront justes ou pasC’est précisément cette coïncidence que nous allons questionner sur place une fois l’architecte parti et l’espace livré à ses usagersChacun de nos films observe la relation singulière qui se noue entre une œuvre architecturale et certaines personnes qui sont amenées à traverser ces espaces quotidiennement et qui, en conséquence, en ont une connaissance intime liant habitude et souvenirs.