Journée portes ouvertes à Pau et à Tarbes le samedi 25 janvier 2025 de 10h à 17h !

Céramique sale

Projet de recherche

Dans l’articulation à Céramique funk, lancé par Jim Fauvet, en 2016, avec Céramique sale, il s’agit de poursuivre un travail de recherche qui met le médium au cœur d’un dispositif d’exploration. L’association de la céramique à l’idée de « sale » permet ainsi de se poser dans une opposition à son antonyme « propre », qui viendrait recouvrir un univers de règles, de savoir-faire, et même de respect de la technique ou de la tradition. Céramique sale est ainsi un programme qui veut placer le périphérique, l’accidentel et l’inattendu au centre de la recherche. Rendre à la matière son caractère « indomptable », la faire sortir de ses gonds. Retrouver la problématique shakespearienne du temps qui « déraille » – Time is out of his joint, Hamlet (p.12).

Ce faisant, il s’agit également d’entraîner des déplacements dans la manière d’approcher le médium, et parfois de rencontrer la violence. Cette recherche va alors choisir de s’appuyer sur la construction d’un groupe hétérogène d’étudiant.e.s, ayant des relations variées à la céramique, allant de l’absence de relation à la grande intimité au médium. La constitution du groupe participe à nourrir les recherches. Pour cette première année de recherche, 2017-2018, la visée est d’approcher et de considérer « la brique » comme objet de recherche, un objet pour ainsi dire matriciel, comme le signale Aristote, la brique est la première forme donnée, elle cristallise la mise en forme humaine.

Et comme Farocki l’a montré dans Zum Vergleich, elle est aussi signe d’organisation humaine, porteuse de formes sociales. Pour l’année 2018-2019, la brique devient objet lancé, et le sale peut aussi se tendre vers la question politique. Barricade et pavé croiseront l’univers « feutré » de la céramique pour continuer à la travailler du côté du « sale » tout en y apportant une amplification par la question politique ou sociale. Céramique sale est un programme de recherche qui a choisi d’explorer la « plasticité » d’un médium dans une perspective artistique tout en permettant des rapprochements avec l’école d’ingénieurs de Tarbes, des théoriciens des sciences politiques, des rencontres qui relèvent des associations de pensées et des trajectoires que peut entraîner le « mauvais usage » de la céramique. C’est aussi l’occasion de repenser la question même de l’objet dans l’art et de la manière dont il participe à un monde commun.

DNA Art - mention céramique disruptive

Équipe