Métamorphoses
Lorène Roustin

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Embaumement - Tronc d’arbre mort - Tissu, coton, colle végétale - Dimensions 1050x100x100cm - 2019

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Pestilence - Installation - Faience crue, eau - 2020

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Pestilence - Installation - Faience crue, eau - 2020

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Métiers à tisser - Installation- Terre, semis, cadre en bois - 2020

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Métamorphoses

Ce diplôme s’articule autour de plusieurs travaux qui font référence à des lieux où j’ai observé la faune, la flore, des phénomènes naturels ou des phénomènes engendrés par l’homme. Il s’agit parfois de lieux où j’ai vécu lors de mon enfance, parfois ce sont des lieux que je découvre via des randonnées ou des séjours sur place comme pour mon projet «Embaumement» réalisé dans le cadre du projet de recherche Parc et pics initié par l’ESAD Pyrénées et le parc national des Pyrénées.

Cette idée de métamorphose est omniprésente dans mes observations extérieures : un arbre que nous considérons comme mort abrite en réalité une multitude d’organismes vivants et travaillant à sa décomposition en humus pour alimenter la vie de la forêt. C’est avec ces observations complétées par des rencontres avec des spécialistes (géologues, naturalistes, horticulteurs, pêcheurs etc.) que mes travaux en extérieur se métamorphosent avec le temps et ce qui les entourent.

Mes interventions artistiques interrogent les rapports entre les pratiques humaines et les milieux extérieurs naturels ou artificiels. J’entends par pratiques humaines, les rituels des civilisations comme les rituels religieux, chamaniques, mortuaires, de consommation… Mais également les pratiques de gestion de l’environnement qu’elles soient au niveau d’un territoire où tout est sous contrôle comme celui d’une ville où l’on se débarrasse des adventices au brûleur thermique, les pratiques d’un parc national avec une politique de préservation et d’information de ses publics ou encore un terrain privé tel que le petit bois que mes grands-parents possèdent chargé de l’histoire familiale.

L’art est pour moi une manière de travailler avec éléments de la réalité, de créer des hybridations entre les pratiques de l’ordinaire et les pratiques artistiques. Ma pratique est parfois une collaboration avec le vivant comme avec mes «Métiers à tisser» sur lesquels j’ai déposé du terreau et des semis pour créer des ouvrages racinaires ou encore «Embaumement» qui est toujours en place et en évolution près de la carrière de l’Espiadet. Parfois mes travaux sont des images utopiques, dans lesquelles l’art devient soin, ou dystopiques comme dans mon installation « Pestilence» représentant des écrevisses en céramique en train de se décomposer dans une flaque au sol.

A l’avenir, j’ai pour objectif de monter mon atelier et lieu éphémère d’exposition sur Tarbes où je pourrai continuer de développer mes réflexions artistiques.